Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/181

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nous étonnent comme les grandes vertus.

CLII.

Pour établir l’égalité sur un fondement solide, il faut l’établir sur la liberté. Ce n’est pas l’égalité rigoureuse qu’il faut établir, ce sont les grandes inégalités passagères qu’il faut combattre ; car il faut que chaque homme ait droit de se servir de tous ses talents. Que faut-il faire pour obtenir le but de la presqu’égalité sans violence ? Il faudroit, entre autres choses, ne pas régler les testaments, mais ordonner qu’il n’y en aura pas’, et que tous partageront également, s’ils y ont un droit par leur naissance. — Mais c’est borner là liberté du citoyen —. Ce n’est pas moi, c’est la nature. Quand on est mort, on n’est plus libre. — Mais c’est ôter tout