Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/45

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le clergé jaloux que toute espece de puissance ne soit pas entre ses mains, et qui voudroit que toute autorité dans l’état lui soit subordonnée. Il ne faut pas que le parlement se flatte de jamais gagner ces deux sortes d’ennemis. Il a plus à espérer de l’inconséquence et de l’amovibilité des premiers. Mais il n’y a jamais de treve à faire avec les derniers. C’est un corps éternel que les circonstances forcent parfois à changer de maximes, et jamais à les abandonner, parceque son intérêt y est trop étroitement attaché, et que cet intérêt n’est jamais celui des parlements, ni des citoyens qu’ils protegent. C’est dans notre histoire même que se trouvent toutes les preuves que je pourrois vous en fournir. Il est presque aussi impossible au parlement de s’attacher ces deux especes