Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/46

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d’ennemis, qu’à la France de se croire amie de l’Angleterre. Ces états peuvent faire des treves passageres ; mais leur position respective, et la différence de leur intérêt, en fera des ennemis éternels. Il ne s’agit entre eux que de s’attraper.

Quels sont les amis nés du parlement ? Le public, qui ne peut lui nuire, et dont il peut attendre un grand crédit. Qui peut le soutenir contre la tyrannie des grands et les intrigues sourdes du clergé ? Le public, dont l’opinion, à la longue, force l’autorité à être juste. Mais cette opinion ne se fonde que sur la certitude que le parlement est le protecteur des lois, de la liberté et de la propriété des citoyens. C’est un titre que les parlements n’ont pas toujours respecté, il faut l’avouer, soit en abandonnant pour leurs propres inté-