Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/53

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à l’impression. Helvétius, qui aimoit autant l’auteur que la vérité, fut affligé, en lisant l’ouvrage, d’y retrouver des opinions qu’il avoit combattues de vive voix et par lettres, qu’il croyoit d’autant plus dangereuses qu’elles alloient être consacrées en maximes politiques par un des plus beaux génies de la France, et dans un livre étincelant d’esprit, et rempli de vérités grandes et neuves. Sa modestie naturelle et son admiration pour l’auteur des Lettres persanes lui inspirant de la défiance pour son propre jugement, il pria Montesquieu de permettre qu’il communiquât son manuscrit à un ami commun, M. Saurin, auteur de Spartacus, esprit solide et profond, que