Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/71

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losophes pourront l’admirer comme un chef-d’œuvre. Ces matieres sont neuves pour tous les esprits ; et moins je lui vois de contradicteurs et de bons juges, plus je crains qu’il ne nous égare pour long-temps.

Mais que diable veut-il nous apprendre par son Traité des fiefs ? Est-ce une matiere que devoit chercher à débrouiller un esprit sage et raisonnable ? Quelle législation peut résulter de ce chaos barbare de lois que la force a établies, que l’ignorance a respectées, et qui s’opposeront toujours à un bon ordre de choses ? Sans les conquérants qui ont tout détruit, où en serions-nous avec toutes ces bigarrures d’institutions ? Nous aurions donc hérité de toutes les erreurs accumulées depuis l’origine du genre humain ; elles nous gouverneroient encore ; et, devenues la propriété du plus