Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 2.djvu/109

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chacun d’eux en particulier, est en conséquence la plus généralement mais la plus foiblement estimée de la plupart des sociétés. Je dis la plupart, parce qu’il est des sociétés, telles que les sociétés académiques, pour qui les idées le plus généralement utiles sont les idées le plus particulièrement agréables, et dont l’intérêt personnel se trouve par ce moyen confondu avec l’intérêt public.

L’autre espece d’idées a des rapports immédiats à l’intérêt particulier de chaque société, c’est-à-dire, à ses goûts, à ses aversions, à ses projets, à ses plaisirs. Plus intéressante et plus agréable par cette raison aux yeux de cette société, elle est communément assez indifférente à ceux du public.

Cette distinction admise, quiconque acquiert un très grand nombre d’idées de cette derniere espece, c’est-à-dire