Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 2.djvu/137

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culier se croira nécessairement en possession du meilleur usage. Or, s’il n’est rien de plus ridicule que de pareilles prétentions, même aux yeux des gens du monde ; qu’ils fassent quelque retour sur eux-mêmes, ils

    compliments, et se relevent. Les agréables du pays croient certainement que leur manière de saluer est la plus polie.

    Les habitants des Manilles disent que la politesse exige qu’en saluant on plie le corps très bas, qu’on mette ses deux mains sur ses joues, qu’on leve une jambe en l’air, en tenant les genoux pliés.

    Le sauvage de la nouvelle Orléans soutient que nous manquons de politesse envers nos rois. « Lorsque je me présente au grand chef, dit-il, je le salue par un hurlement ; puis je pénetre au fond de sa cabane, sans jeter un seul coup-d’œil sur le côté droit, où le chef est assis. C’est là que je renouvelle mon salut, en levant mes bras sur ma tête, et en