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refuser les prémices de sa récolte au Chitombé, grand-prêtre de la nation. Ces peuples, dit le P. Labat, si dépourvus de toutes vraies vertus, sont très scrupuleux observateurs de cet usage. On juge bien qu’uniquement occupé de l’augmentation de ses revenus c’est tout ce que leur recommande le Chitombé[1] : il ne desire

    vaincu de fausse monnoie fut renvoyé absous par le roi. Les séculiers, disoit-il, auroient dû lui faire de plus grands présents. Les plus considérables du pays tiennent à grand honneur de rendre aux talapoins les services les plus bas. Aucun d’eux ne se vêtiroit d’un habit qui n’eût pas été quelque temps porté par un talapoin.

  1. Ce chitombé entretient jour et nuit un feu sacré dont il vend les tisons fort cher. Celui qui les achete se croit à l’abri de tout accident. Ce grand-prêtre ne re-