peuvent, lorsqu’elles se dégoûtent de leurs maris, les répudier pour en épouser d’autres. En de tels pays on ne trouve point de femmes fausses, parce qu’elles n’ont aucun intérêt de l’être.
Je ne prétends pas inférer de ces exemples qu’on doive introduire chez nous de pareilles mœurs : je dis seulement qu’on ne peut raisonnablement reprocher aux femmes une fausseté dont la décence et les lois leur font, pour ainsi dire, une nécessité ; et qu’enfin l’on ne change point les effets en laissant subsister les causes.
Prenons la médisance pour second exemple. La médisance est sans doute un vice ; mais c’est un vice nécessaire, parce qu’en tout pays où les citoyens n’auront point de part au maniement des affaires publiques, ces citoyens, peu intéressés à s’instruire, doivent