Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 2.djvu/91

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point de vue élevé. Dans une forêt antique, c’est du pied des cedres où s’assied le voyageur que leur faîte semble toucher aux cieux : du haut des nues où plane l’aigle, les hautes futaies rampent comme la bruyere, et n’offrent aux yeux du roi des airs qu’un tapis de verdure déployé sur des plaines. C’est ainsi que l’orgueil blessé du stoïcien se vengera du dédain de l’ambitieux, et qu’en général se traiteront tous ceux qui seront animés de passions différentes.

Qu’une femme jeune, belle, galante, telle enfin que l’histoire nous peint cette célebre Cléopatre qui, par la multiplicité de ses beautés, les charmes de son esprit, la variété de ses caresses, faisoit goûter chaque jour à son amant les délices de l’inconstance, et dont enfin la premiere jouissance n’étoit, dit Échard, qu’une