Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/134

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point de fonder la probité, non sur des principes aussi respectables que ceux de la religion, mais sur des principes dont il soit moins facile d’abuser, tels que sont les motifs d’intérêt personnel ?

    que vous ? Si les chrétiens sont divisés entre eux, les philosophes le sont bien. La vérité a une infinité de faces sous lesquelles on peut l’envisager. Dieu a gravé dans tous les cœurs du respect pour ses attributs ; mais chacun est le maître de témoigner ce respect de la maniere qu’il croit la plus agréable à la divinité : personne n’est en droit de le gêner sur ce point. »

    S. Grégoire de Nazianze estimait beaucoup ce Thémiste ; c’est à lui qu’il écrit : « Vous êtes le seul, ô Thémiste, qui luttiez contre la décadence des lettres ; vous êtes à la tête des gens éclairés ; vous savez philosopher dans les plus hautes places, joindre l’étude au pouvoir, et les dignités à la science. »