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en particulier, mais à celle de l’humanité ; telles sont, en second lieu, les grandes images dont ces poëtes ont enrichi leurs ouvrages.

Pour prouver qu’en quelque genre que ce soit il est des beautés propres à plaire universellement, je choisis ces mêmes images pour exemple, et je dis que la grandeur est dans les tableaux poétiques une cause universelle de plaisir[1] : non que tous les

  1. Si les grands tableaux ne nous frappent pas toujours fortement, ce manque d’effet dépend ordinairement d’une cause étrangere à leur grandeur. C’est le plus souvent parceque ces tableaux se trouvent unis dans notre mémoire à quelque objet désagréable. Sur quoi j’observerai qu’il est très rare, à la lecture d’une description poétique, de recevoir uniquement l’impression pure que doit faire sur nous la vue exacte de cette image. Tous les objets