Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/20

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gion n’étoit, pour ainsi dire, qu’une superstition et qu’une idolâtrie. À l’avantage de la philosophie, on peut dire que nous en avons des idées plus relevées. Quelque injuste qu’on soit envers les sciences, quelque corruption qu’on les accuse d’introduire dans les mœurs, il est certain que celles de notre clergé sont maintenant aussi pures qu’elles étoient alors dépravées, du moins si l’on consulte et l’histoire et les anciens prédicateurs. Maillard et Menot, les plus célebres d’entre eux, ont toujours ce mot à la bouche : Sacerdotes, religiosi, concubinarii. « Damnés, infâmes, s’écrie Maillard, dont les noms sont inscrits dans les registres du diable ; larrons, voleurs, comme dit S. Bernard, pensez-vous que les fondateurs de vos bénéfices vous les aient donnés pour ne faire autre chose