Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

et d’ambitieux, qu’un calme heureux a succédé à tant d’orages, et que les volcans de la sédition sont éteints de toutes parts.

Comment un artisan habitué à gémir sous le faix de l’indigence et du mépris, un homme riche, et même un grand seigneur, accoutumé à ramper devant un homme en place, à le regarder avec le saint respect que l’Égyptien a pour ses dieux, et le Negre pour son fétiche, seroient-ils fortement frappés de ce vers où Corneille dit,

Pour être plus qu’un roi, tu te crois quelque chose ?


De pareils sentiments doivent leur paroître fous et gigantesques ; ils n’en pourroient admirer l’élévation sans avoir souvent à rougir de la bassesse

    heur auquel on doit souvent de grands hommes.