Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/41

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de lecteurs, ni des lecteurs si passionnés. D’ailleurs les principes de ces sciences, avec quelque clarté qu’on les présente, exigent toujours des lecteurs une certaine attention qui doit encore en diminuer considérablement le nombre.

Mais si le mérite de cet ouvrage de morale ou de métaphysique est moins rapidement senti que celui d’un ouvrage satyrique, il est plus généralement reconnu ; parceque des traités, tels que ceux de Locke ou de Nicole, où il ne s’agit ni d’un Italien, ni d’un Français, ni d’un Anglais, mais de l’homme en général, doivent nécessairement trouver des lecteurs chez tous les peuples du monde, et même les conserver dans chaque siecle. Tout ouvrage qui ne tire son mérite que de la finesse des observations faites sur la nature de l’homme et des