Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/115

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Or, s’il est des siecles, des mœurs, et des formes de gouvernement, où l’on a plus ou moins besoin d’amis ; et si la force de l’amitié est toujours proportionnée à la vivacité de ce besoin ; il est aussi des conditions où le cœur s’ouvre plus facilement à l’amitié, et ce sont ordinairement celles où l’on a le plus souvent besoin du secours d’autrui.

Les infortunés sont en général les amis les plus tendres. Unis par une communauté de malheur, ils jouissent,

    avancer deux propositions si contradictoires, il faut qu’en fait d’amitié il y ait bien des hypocrites et bien des gens qui s’ignorent eux-mêmes.

    Ces derniers, comme je l’ai déja dit, s’éleveront contre quelques propositions de ce chapitre. J’aurai contre moi leurs clameurs, et malheureusement j’aurai pour moi l’expérience.