Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/185

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entrant en place aucun principe d’administration ni de justice ; c’est donc pour faire leur cour, pour partager la puissance du souverain, et non pour faire le bien, qu’ils recherchent les grandes places.

Mais, en les supposant même animés du desir du bien, pour le faire il faut s’éclairer ; et les visirs, nécessairement emportés par les intrigues du serrail, n’ont pas le loisir de méditer.

D’ailleurs, pour s’éclairer, il faut s’exposer à la fatigue de l’étude et de la méditation ; et quel motif les y pourroit engager ? ils n’y sont pas même excités par la crainte de la censure[1].

Si l’on peut comparer les petites

  1. C’est pourquoi la nation anglaise, entre ses privileges, compte la liberté de la presse pour un des plus précieux.