Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/233

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le partage des peuples où chaque citoyen a part à la souveraineté.

Ce n’est qu’en ces pays qu’on trouve un Fabricius. Pressé par Pyrrhus de le suivre en Épire, « Pyrrhus, lui dit-il, vous êtes sans doute un prince illustre, un grand guerrier ; mais vos peuples gémissent dans la misere. Quelle témérité de vouloir me mener en Épire ! Doutez-vous que, bientôt rangés sous ma loi, vos peuples ne préférassent l’exemption de tributs aux surcharges de vos impôts, et la sûreté à l’incertitude de leurs possessions ? Aujourd’hui votre favori, demain je serois votre maître ». Un tel discours ne pouvoit être prononcé que par un Romain. C’est dans les républiques[1] qu’on

  1. On voit par les lettres du cardinal Mazarin qu’il sentoit tout l’avantage de