Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/247

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

niere la plus noble et la plus intime. »

De tels hommes ne naissent pas indifféremment dans toute espece de gouvernements : tant de vertus sont l’effet, ou d’un fanatisme philosophique qui s’éteint promptement, ou d’une éducation singuliere, ou d’une excellente législation. Les philosophes, de l’espece dont parlent Plutarque et Pythagore ont presque tous reçu le jour chez des peuples pauvres et passionnés pour la gloire.

Non que je regarde l’indigence comme la source des vertus. C’est à l’administration plus ou moins sage des honneurs et des récompenses qu’on doit chez tous les peuples attribuer la production des grands hommes. Mais, ce qu’on n’imaginera pas sans peine, c’est que les vertus et les talents ne sont nulle