Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/260

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et m’offrent une biere délicieuse dans le crâne sanglant de mes ennemis. »

Si du nord je passe au midi, je vois Mahomet, créateur d’une religion pareille à celle d’Odin, se dire l’envoyé du ciel, annoncer aux Sarrasins que le Très-Haut leur a livré la terre ; qu’il fera marcher devant eux la terreur et la désolation ; mais qu’il faut en mériter l’empire par la valeur. Pour échauffer leur courage, il enseigne que l’Éternel a jeté un pont sur l’abyme des enfers. Ce pont est plus étroit que le tranchant du cimeterre. Après la résurrection, le brave le franchira d’un pied léger pour s’élever aux voûtes célestes ; et le lâche, précipité de ce pont, sera, en tombant, reçu dans la gueule de l’horrible serpent qui habite l’obscure caverne de la maison de la fumée. Pour confirmer