du luxe, etc. Conséquemment à ces deux especes de passions, je distinguerai deux especes de sentiments. Les uns ont rapport aux passions de la premiere espece, c’est-à-dire à nos besoins physiques ; ils reçoivent le nom de sensations : les autres ont rapport aux passions factices, et sont plus particulièrement connus sous le nom de sentiments. C’est de cette derniere espece dont il s’agit dans ce chapitre.
Pour s’en former une idée nette, j’observerai qu’il n’est point d’hommes sans desirs ni par conséquent sans sentiments, mais que ces sentiments sont en eux ou foibles ou vifs. Lorsqu’on n’en a que de foibles, on est censé n’en point avoir. Ce n’est qu’aux hommes fortement affectés qu’on accorde du sentiment. Est-on saisi d’effroi ? si cet effroi ne nous