beaucoup de finesse d’esprit, c’est-à-dire beaucoup d’attention. L’attention (qu’il me soit permis de le remarquer en passant) est un microscope qui, grossissant à nos yeux les objets sans les déformer, nous y fait appercevoir une infinité de ressemblances et de différences invisibles à l’œil inattentif. L’esprit, en tout genre, n’est proprement qu’un effet de l’attention.
Mais, pour ne pas m’écarter de mon sujet, j’observerai que toute idée et tout sentiment dont la découverte suppose dans un auteur et beaucoup de finesse et beaucoup d’attention ne recevront cependant pas le nom de fins, si ce sentiment ou cette idée sont ou mis en action dans une scene ou rendus par un tour simple et naturel. Le public ne donne pas le nom de fin à ce qu’il entend sans effort. Il ne désigne jamais par les épithetes