celui de quelques particuliers puissants, et plus souvent encore une fausse et petite politique, s’oppose aux élans du génie. Quiconque dans ces gouvernements s’éleve jusqu’aux grandes idées est souvent forcé de les taire, ou du moins contraint d’en énerver la force par le louche, l’énigmatique, et la foiblesse de l’expression. Aussi le lord Chesterfield, dans une lettre adressée à M. l’abbé de Guasco, dit, en parlant de l’auteur de l’Esprit des lois : « C’est dommage que M. le président de Montesquieu, retenu sans doute par la crainte du ministere, n’ait pas eu le courage de tout dire. On sent bien en gros ce qu’il pense sur certains sujets ; mais il ne s’exprime point assez nettement et assez fortement. On eût bien mieux su ce qu’il pensoit s’il eût com-
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