Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/199

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doient des oracles, tous les antres vomissoient d’horribles hurlements ; par-tout on voyoit des trépieds tremblants, des pythies en fureur, des victimes, des prêtres, des magiciens qui, revêtus du pouvoir des dieux, étoient chargés de leur vengeance.

« Les philosophes, armés contre la superstition, s’éleverent contre elle ; mais bientôt engagés dans le labyrinthe d’une métaphysique trop abstraite, la dispute les y divise d’opinions ; l’intérêt et le fanatisme en profitent ; ils fécondent le chaos de leurs systêmes différents ; il en sort les pompeux mysteres d’Isis, d’Osiris, et d’Horus. Couverte alors des ténebres mystérieuses et sublimes de la théologie et de la religion, l’imposture fut méconnue. Si quelques Égyptiens l’apperçu-