Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/200

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rent à la lueur incertaine du doute, la vengeance, toujours suspendue sur la tête des indiscrets, ferma leurs yeux à la lumiere et leur bouche à la vérité. Les rois même, qui, pour se mettre à l’abri de toute insulte, avoient d’abord, de concert avec les prêtres, évoqué autour du trône la terreur, la superstition, et les fantômes de leur suite ; les rois, dis-je, en furent eux-mêmes effrayés. Bientôt ils confierent aux temples le dépôt sacré des jeunes princes : fatale époque de la tyrannie des prêtres égyptiens ! Nul obstacle alors qu’on pût opposer à leur puissance. Les souverains furent ceints dès l’enfance du bandeau de l’opinion ; de libres et d’indépendants qu’ils étoient tant qu’ils ne voyoient dans ces prêtres que des fourbes et des en-