Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/211

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et n’exposeroit avec netteté que les principes d’un art, tel par exemple que la musique ou la peinture, ne seroit cependant point compté parmi les esprits de lumiere.

Pour obtenir ce titre, il faut, ou porter la lumiere sur un genre extrêmement intéressant, ou la répandre sur un certain nombre de sujets différents. Ce qu’on appelle de la lumiere suppose presque toujours une certaine étendue de connoissances. Cette sorte d’esprit doit par cette raison en imposer même aux gens éclairés, et, dans la conversation, l’emporter sur le génie. Que dans une assemblée d’hommes célebres dans des arts ou des sciences différentes on produise un de ces esprits de lumiere : s’il parle de peinture au poëte, de philosophie au peintre, de sculpture au philosophe, il exposera ses principes avec