Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/223

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

romans, des tragédies, des panégyriques, des histoires[1], de ces ouvrages enfin qui occupent le lecteur sans le fatiguer ; il n’est point aussi de nation où, du moins sous un autre nom, on ne connoisse ce que nous désignons par le mot bel esprit.

Quiconque en ces divers genres n’atteint point chez nous au titre de génie est compris dans la classe des beaux esprits, lorsqu’il joint la grace et l’élégance de la diction à l’heureux choix des idées. Despréaux disoit, en parlant de l’élégant Racine : « Ce n’est

  1. Je ne parle point de ces histoires écrites dans le genre instructif, telles que les Annales de Tacite, qui, pleines d’idées profondes de morale et de politique, et ne pouvant être lues sans quelques efforts d’attention, ne peuvent, par cette même raison, être aussi généralement goûtées et senties.