défauts d’un ouvrage ; et que, dans les livres, comme le disoit un Anglais, « il faut aller à la chasse des idées, et faire grand cas du livre dont on en rapporte un certain nombre ? »
Toutes les injustices de cette espece sont un effet nécessaire de la sottise. Quelle différence à cet égard entre la conduite de l’homme d’esprit et celle de l’homme borné ! Le premier profite de tout. Il échappe souvent aux hommes médiocres des vérités dont le sage se saisit : l’homme d’esprit qui le sait les écoute sans dégoût : il n’apperçoit communément dans la conversation que ce qu’on y dit de bien, et l’homme médiocre que ce qu’on y dit de mal ou de ridicule.
Perpétuellement averti de son ignorance, l’homme d’esprit s’instruit dans presque tous les livres : trop ignorant et trop vain pour sentir le besoin de