Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/249

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mais, dans la morale même et dans la politique, où l’on devroit peut-être avoir tout dit, a-t-on déterminé l’espece de luxe et de commerce le plus avantageux à chaque nation ? en a-t-on fixé les bornes ? a-t-on découvert le moyen d’entretenir à-la-fois dans une nation l’esprit de commerce et l’esprit militaire ? a-t-on indiqué la forme de gouvernement la plus propre à rendre les hommes heureux ? a-t-on seulement fait le roman d’une bonne législation[1], telle qu’on pourroit, à la tête d’une colonie, l’établir sur quel-

  1. On n’entend pas même en ce genre les principes qu’on répete tous les jours. Punir et récompenser est un axiome. Tout le monde en sait les mots ; peu d’hommes en savent le sens. Qui l’appercevroit dans toute son étendue auroit résolu, par l’application de ce principe, le problême d’une législation parfaite. Que