Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/6

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Là, couché sur des fleurs, entouré de fontaines jaillissantes, il repose jusqu’au moment où l’aurore, en rendant la forme et la couleur à l’univers, éveille toutes les puissances productrices de la nature, et fait circuler l’amour dans les veines de la jeunesse. Frappé de la nouveauté des objets qui l’environnent, le jeune homme porte par-tout ses regards, et les arrête sur des femmes charmantes que son imagination crédule transforme en houris. Complices de la fourbe des prêtres, elles sont instruites dans l’art de séduire : il les voit s’avancer vers lui en dansant ; elles jouissent du spectacle de sa surprise ; par mille jeux enfantins elles excitent en lui des desirs inconnus, opposent la gaze légere d’une feinte pudeur à l’impatience des desirs, qui s’en irritent : elles cedent enfin à son amour. Alors, substi-