tuant à ces jeux enfantins les caresses emportées de l’ivresse, elles le plongent dans ce ravissement dont l’ame ne peut qu’à peine supporter les délices. À cette ivresse succede un sentiment tranquille, mais voluptueux, qui bientôt est interrompu par de nouveaux plaisirs ; jusqu’à ce qu’enfin, épuisé de desirs, ce jeune homme, assis par ces mêmes femmes dans un banquet délicieux, y soit enivré de nouveau, et reporté pendant son sommeil dans sa premiere demeure. Il y cherche à son réveil les objets qui l’ont enchanté ; ils ont, comme une vision trompeuse, disparu à ses yeux. Il appelle encore les houris ; il ne retrouve près de lui que des imans : il leur raconte les songes qui l’ont fatigué : à ce récit, le front attaché sur la terre, les imans s’écrient : « Ô vase d’élection ! ô mon fils ! Sans doute
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