Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/65

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superstition, ou quelque établissement particulier. Tel est à la Chine l’établissement d’un tribunal d’histoire ; tribunal également sourd jusqu’aujourd’hui aux prieres comme aux menaces des rois[1].

    point à ses projets des gens puissants, infiniment plus intéressés à la prolongation d’un abus qu’à la réputation de leurs peres ? Comment dans ces gouvernements oser demander des vertus à un citoyen, oser déclamer contre la méchanceté des hommes ? Ce ne sont point les hommes qui sont méchants, c’est la législation qui les rend tels, en punissant quiconque fait le bien et dit la vérité.

  1. Le tribunal d’histoire, dit M. Freret, est composé de deux sortes d’historiens. Les uns sont chargés d’écrire ce qui se passe au dehors du palais, c’est-à-dire tout ce qui concerne les affaires générales ; et les autres, tout ce qui se passe et se dit au dedans, c’est-à-dire toutes les actions