Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/66

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Ce que je dis de l’histoire, je le dis de l’éloquence. Si l’Italie fut si féconde en orateurs, ce n’est pas, comme l’a soutenu la savante imbécillité de quelques pédants de college, que le sol de Rome fût plus propre que celui de

    et les discours du prince, des ministres, et des officiers. Chacun des membres de ce tribunal écrit sur une feuille tout ce qu’il a appris. Il la signe, et la jette, sans la communiquer à ses confreres, dans un grand tronc placé au milieu de la salle où l’on s’assemble. Pour faire connoître l’esprit de ce tribunal, M. Freret rapporte qu’un nommé T-sou-i-chong fit assassiner T-chouang-chong, dont il étoit le général. (C’étoit pour se venger de l’affront que ce prince lui avoit fait en lui enlevant sa femme). Le tribunal de l’histoire fit dresser une relation de cet évènement, et le mit dans ses archives. Le général, en ayant été informé, destitua le président, le condamna à mort, supprima la relation,