Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/72

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tions[1]. Or, sous la forme de république, quelle contrée devoit être plus féconde que la Grece en capi-

  1. Rien, en général, de plus ridicule et de plus faux que les portraits qu’on fait du caractere des peuples divers. Les uns peignent leur nation d’après leur société, et la font en conséquence, ou triste, ou gaie, ou grossiere, ou spirituelle. Il me semble entendre des minimes auxquels on demande quel est, en fait de cuisine, le goût français, et qui répondent qu’en France ou mange tout à l’huile. D’autres copient ce que mille écrivains ont dit avant eux ; jamais ils n’ont examiné le changement que doivent nécessairement apporter dans le caractere d’une nation les changements arrivés dans son administration et dans ses mœurs. On a dit que les Français étoient gais ; ils le répéteront jusqu’à l’éternité. Ils n’apperçoivent pas que le malheur des temps ayant forcé les princes à mettre des impôts considérables sur les