Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 6.djvu/156

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ces défauts personnels et peu importants que devroit absorber l’éclat de leur gloire, ils doivent être insensibles à de pareilles attaques, sentir que ce sont souvent des pieges que l’envie leur tend pour les détourner de l’étude. Qu’importe qu’on leur fasse sans cesse un crime de leurs inattentions ? Ils doivent savoir que la plupart de ces petites attentions tant recommandées ont été inventées par les désœuvrés pour en faire le travail et l’occupation de leur ennui et de leur oisiveté ; qu’il n’est point d’homme doué d’une attention suffisante pour s’illustrer dans les arts et les sciences, s’il la partage en une infinité de petites attentions particulieres ; que d’ailleurs cette politesse, à laquelle on donne le nom d’attention, ne procurant aucun avantage aux nations, il est de l’intérêt public qu’un savant fasse une dé-