Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 6.djvu/185

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On est à cet égard trop éloigné de toute idée de réforme pour que j’entre dans des détails toujours ennuyeux lorsqu’ils sont inutiles. Je me contenterai de remarquer que l’on ne se prête pas même en ce genre à la réforme des abus les plus grossiers et les plus faciles à corriger. Qui doute, par exemple, que pour valoir tout ce qu’on peut valoir, on ne dût faire de son temps la meilleure distribution possible ? qui doute que les succès ne tiennent en partie à l’économie avec laquelle on le ménage ? et quel homme convaincu de cette vérité n’apperçoit pas du premier coup-d’œil les refontes qu’à cet égard l’on pourroit faire dans l’éducation publique ?

On doit, par exemple, consacrer quelque temps à l’étude raisonnée de la langue nationale. Quoi de plus absurde que de perdre huit ou dix ans à