Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 6.djvu/190

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cipes de la morale et des lois de son pays. Tout ce que je demanderois, c’est qu’on chargeât principalement la mémoire d’un jeune homme des idées et des objets relatifs au parti qu’il doit vraisemblablement embrasser. Quoi de plus absurde que de donner exactement la même éducation à trois hommes, dont l’un doit remplir les petits emplois de la finance, et les deux autres les premieres places de l’armée, de la magistrature, ou de l’administration ? Peut-on sans étonnement les voir s’occuper des mêmes études jusqu’à seize ou dix-sept ans, c’est-à-dire jusqu’au moment qu’ils entrent dans le monde, et que, distraits par les plaisirs, ils deviennent souvent incapables d’application ?

Quiconque examine les idées dont on charge la mémoire des jeunes gens, et compare leur éducation avec