Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 6.djvu/196

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stacles qui dans ces pays s’opposent à la réforme de l’éducation publique ; dans les états monarchiques, tels que la plupart des états de l’Europe, ces obstacles ne sont pas insurmontables ; mais ils le deviennent dans les gouvernements absolument despotiques, tels que les gouvernements orientaux. Quel moyen, en ces pays, de perfectionner l’éducation ? Il n’est point d’éducation sans objet ; et l’unique qu’on puisse se proposer, c’est, comme je l’ai déjà dit, de rendre les citoyens plus forts, plus éclairés, plus vertueux, et enfin plus propres à contribuer au bonheur de la société dans laquelle ils vivent. Or, dans les gouvernements arbitraires, l’opposition que les despotes croient appercevoir entre leur intérêt et l’intérêt général, ne leur permet pas d’adopter un systême si conforme à l’utilité publique.