Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 6.djvu/197

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Dans ces pays, il n’est donc point d’objet d’éducation, ni par conséquent d’éducation. En vain la réduiroit-on aux seuls moyens de plaire au souverain : quelle éducation que celle dont le plan seroit tracé d’après la connoissance toujours imparfaite des mœurs d’un prince qui peut ou mourir ou changer de caractere avant la fin d’une éducation ! Ce n’est en ces pays qu’après avoir perfectionné l’éducation des souverains qu’on pourroit utilement travailler à la réforme de l’éducation publique. Mais un traité sur cette matiere devroit sans doute être précédé d’un ouvrage encore plus difficile à faire, dans lequel on examineroit s’il est possible de lever les puissants obstacles que des intérêts personnels mettront toujours à la bonne éducation des rois. C’est un problême moral qui, dans les gou-