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DISCOURS III.
Si l’esprit doit être considéré comme un don de la nature ou comme un effet de l’éducation.

Pour résoudre ce problême on recherche dans ce discours si la nature a doué les hommes d’une égale aptitude à l’esprit, ou si elle a plus favorisé les uns que les autres ; et l’on examine si tous les hommes communément bien organisés n’auroient pas en eux la puissance physique de s’élever aux plus hautes idées, lorsqu’ils ont des motifs suffisants pour surmonter la peine de l’application.

On fait voir dans ce chapitre que, si la nature a donné aux divers hommes d’inégales dispositions à l’esprit, c’est en douant les uns,