Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 6.djvu/84

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mes, fatigués par la tourmente des passions, ou languissant dans le calme de l’ennui, sont comparables, les premiers au vaisseau battu par les tempêtes du nord, et les seconds au vaisseau que le calme arrête au milieu des mers de la zone torride. À son secours l’un appelle le calme, et l’autre les aquilons. Pour naviguer heureusement, il faut être poussé par un vent toujours égal. Mais tout ce que je pourrois dire à cet égard sur le bonheur n’auroit aucun rapport au sujet que je traite.

On n’a jusqu’à présent entendu par esprit de conduite que la sorte d’esprit propre à guider aux divers objets de fortune qu’on se propose.

Dans une république telle que la république romaine, et dans tout gouvernement où le peuple est le distributeur des graces, où les honneurs