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SECTION I, CHAP. XII.

elles ils dévorerent les moissons, et ces prêtres séculiers et réguliers furent entretenus aux dépens des nations catholiques. Pour lier ces prêtres plus étroitement à ses intérêts et jouir sans partage de leur affection, l’église voulut encore que, célibataires forcés, ils vécussent sans femmes, sans enfants, mais d’ailleurs dans un luxe et une aisance qui de jour en jour leur rendît leur état plus cher. Ce n’est pas tout ; pour accroître encore et sa richesse et son pouvoir, l’église romaine tenta, sous le nom du denier S. Pierre ou autre, de lever des impôts dans tous les royaumes. Elle ouvrit à cet effet une banque entre le ciel et la terre, et fit, sous le nom d’indulgences, payer argent comptant dans ce monde des billets à ordre directement tirés sur le paradis.

Or, lorsqu’en tous les siecles on