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DE L’HOMME,

Plût à Dieu que les systêmes religieux pussent devenir le palladium de la félicité publique ! c’est aux prêtres qu’on en confieroit la garde. Ils jouiroient d’une gloire et d’une grandeur fondée sur la reconnoissance publique. Ils pourroient se dire chaque jour : C’est par nous que les mortels sont heureux. Une telle grandeur, une gloire aussi durable, leur paroît vile et méprisable. Vous pouviez, ô ministres de autels, devenir les idoles des hommes éclairés et vertueux ; vous avez préféré de commander à des superstitieux et à des esclaves ; vous vous êtes rendus odieux aux bons citoyens, parceque vous êtes la plaie des nations, l’instrument de leur malheur, et les destructeurs de la vraie morale.

La morale fondée sur des principes vrais est la seule vraie religion. Ce-