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DE L’HOMME,

au nombre des vertus y peut placer aussi l’art de sauter, de danser, de voltiger sur la corde. Qu’importe aux nations qu’un jeune homme se ferre ou fasse le saut périlleux ?

Si l’on a jadis divinisé la fievre, pourquoi n’a-t-on pas encore divinisé le bien public ? pourquoi ce dieu n’a-t-il pas encore son culte, son temple, et ses prêtres (40) ? Par quelle raison enfin faire une vertu sublime de l’abnégation de soi-même ? L’humanité est dans l’homme la seule vertu vraiment sublime : c’est la premiere et peut-être la seule que les religions doivent inspirer aux hommes ; elle renferme en elle presque toutes les autres.

Qu’au couvent l’on ait l’humilité en vénération, à la bonne heure ; elle favorise la vileté et la paresse (41) monastique : mais cette humilité doit-