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NOTES DE LA SECTION I.

(44) La réunion des puissances temporelle et spirituelle dans les mêmes mains est indispensable. On n’a rien fait contre le corps sacerdotal lorsqu’on l’a simplement humilié. Qui ne l’anéantit point suspend et ne détruit pas son crédit. Un corps est immortel : une circonstance favorable, la confiance d’un prince, un mouvement dans l’état, suffit pour lui rendre son premier pouvoir. Il reparoît alors, armé d’une puissance d’autant plus redoutable, qu’instruit des causes de son abaissement, il est plus attentif à les détruire. Le clergé d’Angleterre est aujourd’hui sans puissance, mais il n’est point anéanti. Qui peut donc répondre que, reprenant son premier crédit, ce corps ne reprenne sa premiere férocité, et ne répande un jour autant de sang qu’il en a déja fait couler ? Un des plus grands services à rendre à la France seroit d’employer une partie des revenus trop considérables du clergé à l’extinction de la dette nationale. Que