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SECTION II, CHAP. I.

encore déterminé l’espece d’organe, de tempérament, ou de nourriture, qui produit l’esprit. Cette assertion vague et destituée de preuves se réduit donc à ceci : L’esprit est l’effet d’une cause inconnue ou d’une qualité occulte, à laquelle je donne le nom de tempérament ou d’organisation.

Quintilien, Locke, et mois, disons :

L’inégalité des esprits est l’effet d’une cause connue, et cette cause est la différence de l’éducation.

Pour justifier la premiere de ces opinions, il eût fallu montrer par des observations répétées que la supériorité de l’esprit n’appartenoit réellement qu’à telle espece d’organe et de tempérament. Or ces expériences sont à faire. Il paroît donc que si des principes que j’ai admis l’on peut clairement déduire la cause de l’inégalité