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DE L’HOMME,

mot comparer. Ce mot éclairci, on reconnoît qu’il ne désigne aucune opération réelle de l’esprit ; que l’opération de comparer, comme je l’ai déja dit, n’est autre chose que se rendre attentif aux impressions différentes qu’excitent en nous des objets ou actuellement sous nos yeux ou présents à notre mémoire ; et qu’en conséquence tout jugement ne peut être que le prononcé des sensations éprouvées.

Mais, si les jugements portés d’après la comparaison des objets physiques ne sont que de pures sensations, en est-il ainsi de toute autre espece de jugement ?