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SECTION I, CHAP. V.

qu’on leur donne en commun dans les écoles, les changent et les alterent considérablement ? Des idées ainsi altérées, se combinant de nouveau entre elles, doivent souvent donner des produits inattendus. De là cette inégalité des esprits et cette diversité de goûts observée dans les éleves du même college[1].

En est-il ainsi de l’éducation domestique ?

  1. J’observerai d’ailleurs que c’est au hasard, c’est-à-dire à ce que le maître n’enseigne pas, que nous devons la plus grande partie de notre instruction. Celui dont le savoir se borneroit aux vérités qu’il tient de sa gouvernante ou de son précepteur, et aux faits contenus dans le petit nombre de livres qu’on lit dans les classes, seroit sans contredit le plus sot enfant du monde.