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DE L’HOMME.

point de la grandeur, l’une doit exalter dans l’homme et l’autre y détruire les passions.

Si c’est à l’amour du bien public, de la justice, de la richesse, de la gloire, que la puissance temporelle doit ses guerriers, ses magistrats, ses négociants et ses savants ; si c’est par le commerce de ses villes, la valeur de ses troupes, l’équité de son sénat, le génie de ses savants, que le prince rend sa nation respectable aux autres nations ; les passions fortes et dirigées au bien général servent donc de base à sa grandeur.

C’est au contraire sur la destruction de ces mêmes passions que le corps ecclésiastique fonde la sienne. Le prêtre est ambitieux ; mais l’ambition lui est odieuse dans le laïque ; elle s’oppose à ses desseins. Le projet du prêtre est d’éteindre en l’hom-