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SECTION II, CHAP. XXII.

homme vêtu de l’habit de la pénitence, en imposeront toujours à l’imbécillité humaine.

Tels furent les prestiges, et, si je l’ose dire, la simarre brillante sous laquelle les prêtres cacherent leur ambition et leur intérêt personnel. Leur doctrine fut d’ailleur sévere à certains égards, et sa sévérité contribua encore à tromper le vulgaire. C’étoit la boîte de Pandore : son dehors éblouissoit, mais elle renfermoit au dedans le fanatisme, l’ignorance, la superstition, et tous les maux qui successivement ont ravagé la terre. Or je demande, lorsqu’on voit en tous les temps les ministres des fausses religions employer les mêmes moyens pour accroître et leurs richesses et leur crédit[1], pour con-

  1. Tout moyen d’acquérir argent et